Vous avez trahi by Bruce Jean

Vous avez trahi by Bruce Jean

Auteur:Bruce,Jean [Bruce,Jean]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: Presses de la Cité
Publié: 1967-08-07T04:00:00+00:00


CHAPITRE VII

C’EST UN ORDRE, MISHA…

Hubert avait renoncé à prendre la voiture de l’Ambassade, trop voyante à son gré. Il avait marché un peu dans l’Aleja Ujazdowska, puis était monté dans un tramway qu’il avait quitté près de l’église de l’Université. Il s’était ensuite dirigé à pied vers le jardin de Saxe tout proche.

Il allait être trois heures lorsqu’il pénétra dans le jardin où des groupes d’enfants jouaient bruyamment. Il marchait sans se presser, essayant de découvrir les raisons qui avaient pu pousser Virginia Bowmann à lui fixer ce rendez-vous et réfléchissant à l’attitude qu’il devait prendre.

Il s’immobilisa soudain puis alla vivement se dissimuler à l’abri d’un bosquet. Arthur Garish s’avançait à sa rencontre, tête baissée, paraissant préoccupé…

Le Secrétaire d’Ambassade passa à cinq mètres de Hubert, sans paraître l’avoir remarqué. Son front était soucieux, et il semblait absorbé par des pensées peu réjouissantes.

Hubert le suivit du regard jusqu’à ce qu’il eût disparu. La présence de Garish à cet endroit ne laissait pas de l’inquiéter. Avait-il été informé du rendez-vous fixé par Virginia ? Une seule personne pouvait répondre à cela et c’était la jeune femme…

Hubert repartit, pressant le pas, en direction du théâtre d’été.

Il fit le tour du grand bâtiment, sans trouver la moindre trace de Virginia. Il n’était que trois heures cinq, ce n’était pas un retard alarmant de la part d’une femme.

Hubert avisa un banc, dans le renfoncement d’un massif en demi-cercle, et alla s’y asseoir. Ainsi, il pouvait surveiller les abords du théâtre sans être lui-même trop en vue.

Il pensait que si Virginia ne le voyait pas, elle ferait comme lui le tour du bâtiment et qu’ainsi, il ne pourrait manquer de l’apercevoir. A trois heures et quart, impatienté, il se releva et parcourut de nouveau l’allée qui ceinturait le bâtiment. Il se retrouva bredouille au point de départ. Il commençait à éprouver de l’inquiétude et se demandait si la présence inattendue de Garish n’était pas pour quelque chose dans l’absence incompréhensible de la jeune femme.

De toute façon, il ne pouvait rester là indéfiniment. A trois heures et demie, il refit une dernière fois le tour du théâtre, puis s’éloigna avec un vague sentiment de malaise. Un instant, il eut envie de téléphoner à l’Ambassade pour savoir si la jeune femme s’y trouvait encore, ou bien si elle était sortie et depuis combien de temps. Il réfléchit aussitôt que sa démarche pourrait paraître suspecte et y renonça.

Il quitta le jardin du côté Ouest et monta dans un tramway qui descendait directement à la place Unji-Dubelskiej.

Il quitta le tramway à hauteur de la gare centrale et attendit une autre voiture. Par mesure de précaution supplémentaire, il descendit définitivement devant l’église du Saint-Sauveur et prit la direction de l’hippodrome par une voie large et pratiquement déserte, où personne n’aurait pu le filer sans qu’il s’en aperçut. Devant l’hippodrome, il tourna à gauche et atteignit, quelques minutes plus tard, la place Unji-Dubelskiej.

Il prit une file voisine de celle qui attendait pour la destination d’Okecie. Par chance, l’autobus desservant la localité de l’aéroport arriva presque immédiatement.



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